Mary Ellen Mark

Voilà déjà deux photographes que nous avons abordés doucement dans cette rubrique sur le site du club. Je ne suis pas peu fier et heureux d’avoir à vous lire en retour de commentaires. Des commentaires toujours intéressant. Je continue d’en apprendre à la fois sur les photographes présentés et sur la façon dont chacun “vit” et “lit” la photographie. Grâce à vos liens, le partage de vos émotions, je continue d’entretenir ma passion, j’espère qu’il en est de même pour vous. Alors, un grand merci à vous de prendre la peine de répondre.

Nous allons cette fois encore rester dans la thématique du reportage avec dans cet article une approche d’une célèbre photographe américaine qui a travaillé dans le monde du cinéma mais également au sein d’une humanité quelques fois “en marge”, étonnante, ou encore isolée du reste des hommes. Il s’agit de Mary Ellen Mark qui nous a quitté en 2015 à l’âge de 75 ans. Elle fut également un génie du portrait photographiant les femmes, les hommes avec une véracité qui vous prend au tripes et ne vous lâche pas avant d’en avoir fini avec votre regard capté pour de longs moments où beaucoup d’émotions se télescopent et qui ne vous laissent pas indemnes.

Personnellement, je “sors” de ces photographies essoré par les regards de ces êtres qui sont toujours vivant et mobiles malgré le fait d’être figés en un tout petit instant. Il y a tellement de choses à lire dans ces yeux, ces visages, ces corps, que le temps de pose de l’appareil photo n’existe plus. Il fait place au temps des émotions, des interrogations, il fait place au temps qui prends son temps et vous le vole, pour celles et ceux qui ne sont pas bouclés à double tour dans leurs certitudes.

Je vous laisse farfouiller sur le net.
Je vous laisse en sa compagnie…
Je vous laisse prendre votre temps…
Je vous laisse vous débattre avec ces splendides photographies.

Mary Ellen Mark,

Tiny dans son costume d’Halloween, Seattle, Washington – 1983
Mary Ellen Mark,
Tiny dans son costume d’Halloween, Seattle, Washington – 1983

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3 réflexions sur « Mary Ellen Mark »

  1. C’est une découverte pour moi. Je connaissais quelques unes de ses photo, mais n’avais jamais imaginé l’ampleur de son oeuvre. Difficile de ne pas être ému devant ces portraits en Noir et blanc, autant de moments de vie sans sourire. Et ce travail de suivi dans le temps de certains de ces personnages dont on a l’impression qu’ils nous disent quelque chose, juste avec leur regard. Je ne peux m’empêcher de me poser la question : à quoi pensent ils quand ils regardent l’objectif.

  2. Mary Ellen Mark
    J’avais vu son travail et toute l’implication humaine et sociale qu’elle mettait dans ses images. Son travail sur la prostitution, la proximité avec les sujets sur un thème aussi délicat montre encore une fois que pour faire une image réaliste, il ne faut pas la voler ! Il n’y aurait pas ces regards bouleversants ! Être complice dans un moment pareil me laisse sans mots… Il en va de même avec ses portraits, les regards semblent si “vrai” sans être joués. Percutant !
    Pascal

  3. Je connaissais d’elle les images de Tiny la jeune prostituée qu’elle a suivie jusqu’à sa mort, mais je viens de regarder d’autres aspects de son travail.
    Ses photos de rue sont une grande leçon de photographie. Ses horizons pas droits, ses cadrages pas dans la règle des tiers.
    Ses travaux dans un hôpital psychiatrique, dans un cirque en Inde, témoignent d’une grande humanité. Elle a un regard très personnel et sensible sur la réalité du monde.
    Ce qu’elle a photographié chez les prostituées en Inde est particulièrement bouleversant. Cette femme avec la force de son regard de femme m’a émue, chavirée, touchée, secouée.

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