Le Ciel et l’Eau

Album des membres – Jacques Machandise

Voici le tout premier album qui s’inscrit dans la nouvelle démarche lancée par club et qui a pour but d’échanger autour de thèmes personnels construits au départ d’une idée, d’un sentiment, d’une expérience, d’une ambiance … Il s’agit, pour ceux qui le souhaitent, de proposer un “fil rouge” qui guidera le lecteur sur le chemin de leur vision photographique et de leur ressenti face à l’image.

C’est Jacques Marchandise qui lance la démarche avec un thème très inspirant (et très breton …) : Le Ciel et l’Eau.

Il nous explique sa démarche :

Durant mes 8 dernières années d’activité professionnelle, j’ai dû rouler beaucoup entre la Normandie et la Bretagne. Chaque semaine, en dehors de la route bien sûr, le ciel captait mon attention, sans cesse changeant et magnifique. Je suis devenu peu à peu amoureux du ciel et des nuages. L’âge venant on devient contemplatif. On apprécie l’essentiel de ce que la vie nous offre.

Quoi de mieux alors que de capturer ce spectacle sans cesse renouvelé, surtout quand l’eau vient magnifier l’image.

Nul n’est besoin de reproduire fidèlement mais de donner sa vision personnelle de l’instant. Le ciel est partout, donc c’est assez simple finalement. Les gens veulent du ciel bleu, moi il m’ennuie.

Alors, quand les éléments s’associent pour créer des chefs d’oeuvre, il faut juste tenter d’être à la hauteur. C’est difficile quand on est photographe amateur et autodidacte. J’ai donc commencé à photographier le ciel et l’eau, ici et ailleurs.

Passionné de photo depuis ma jeunesse, un cousin photographe,  disparu trop tôt m’en ayant donné le goût, j’ai erré longtemps  de livre en livre pour apprendre. Lors de l’avènement du numérique, j’ai cessé de prendre des photos. Je ne sais pourquoi, j’étais occupé par plein de choses et la transition a été longue. Le numérique m’a finalement remis en selle, mais attention, j’ai pris mon temps, pas loin de 15 ans. Tout à réapprendre par moi même, quelle galère l’informatique…… J’ai acheté un premier Sony DSCV1, puis un Lumix LX2, puis un D7000, un D700 et je viens d’acheter un D850, je vous l’ai dit je suis toujours en retard. Mais qu’importe le boitier pourvu qu’on ai l’ivresse, un bon photographe pourrait faire de bonne photos avec une boite à chaussure percée. D’ailleurs à part le Sony, j’utilise encore tous mes appareils.

Aujourd’hui, je ne cesse de regarder le travail des autres toujours émerveillé par la qualité de ce qui est proposé par tous ces gens bien plus talentueux que moi. Je ne serai jamais à la hauteur de ce que je vois au quotidien sur les sites ou dans les livres, rien ne vaut une réelle formation.

Néanmoins, j’ai toujours plaisir à faire de nouvelles photos, et bien que je sache qu’un jour tout s’arrêtera et que mes photos iront certainement dans une benne à ordures, ou qu’il m’en restera deux ou trois sur la table de nuit de ma chambre d’EHPAD, je me serai fait plaisir à capturer ce qui m’entoure. On ne peut pas tous passer à la postérité.

J’ajoute pour finir que plein de choses m’intéressent en photo, le portrait, la photo de rue, alors j’aimerais encore apprendre et partager de nouvelles expériences avec les autres. Je cherche des modèles.

Merci à vous de me faire retour de vos avis et critiques.

Jacques Marchandise

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8 réflexions sur « Le Ciel et l’Eau »

  1. Voir la mer, la contempler et le ciel au dessus, avec ces langues de nuages qui filtrent des éclairages mouvants. Quelques bateaux qui invitent au voyage. Le confinement amplifiant mon besoin d’espace, j’ai rêvassé longuement en contemplant ces photos superbes, profondes et vivantes. Et si je m’endors le soir ce n’est pas d’avoir trop regardé, mais pour mieux partir en rêve du côté d’Astypalea ou de Groix.
    Ceci dit, il va falloir assurer pour les prochains albums !

  2. Bravo Jacques! Très belle série vraiment! Oui la nature est un émerveillement permanent. En temps que photographes notre oeil est plus aiguisé nous permettant d’admirer les couleurs, les contrastes, l’harmonie et la poésie d’une scène. Et de garder une trace de ces moments éphémères… à condition de ne jamais sortir sans son boitier.
    Comme toi j’apprécie les noirs et blancs assez contrastés permettant de bien ressortir les ciels chargés. Ma préférée? Peut-être celle de Groix prise de la jetée de Port Tudy, je suppose, où le ciel s’épanche en rafales non loin de petites embarcations qui semblent bien dérisoires face aux éléments.
    Ceci étant j’aime énormément la 16, monochrome bleue où les irisations de l’eau structurent la surface, l’alternance des zones éclairées et sombres. presque une toile.
    Un seul souci avec ta série est que tu mets la barre bien haute pour les suivants.
    Bien amicalement

  3. Ces photographies me démangent l’index et j’entends dans mon tiroir trépigner mes boîtiers, mes objectifs remisés depuis trop longtemps, punis par mon manque d’inspiration du moment qui dure depuis trop longtemps, additionné de plus par ce confinement tueur de libertés.
    Comme tu le dis si bien la nature crée souvent des chefs-d’oeuvre que seule la lumière peut mettre en scène. Si notre regard est capable d’embraser un panorama qui s’évanouira comme un instant évanescent, l’appareil photo, lui, animé par son photographe réussira à soustraire au temps qui passe un peu de son image. Encore faut-il que cette image soit à la hauteur de ces chefs-d’oeuvre. C’est là que les choses sérieuses commencent pour le photographe et son appareil. L’objectif n’embrase pas, il sélectionne, maîtrisé par son manipulateur. Alors le photographe cadre, shoote : il “moissonne”. Le photographe fera son choix plus tard et séparera l’ivraie du bon grain (argentique :).
    Et c’est une bien belle moisson que tu as fait là.

  4. Jacques nous montre que la photo est une passion mais qu’elle est aussi une manière de penser et de percevoir les choses. Et si nous jugeons intéressant de nous inspirer des grands maîtres de la photographie, Jacques nous montre que nous avons également des sources d’inspiration très proches de nous. Bravo à toi et bonne route sur les chemins du 8ème art.

  5. Jacques, tu évoques les photographes bien plus talentueux que toi! Personnellement j’ai pris un immense plaisir à admirer le spectacle poétique que tu viens d’offrir. Tu te rapproches à grands pas de ces photographes que tu admires. Une petite foulée de plus et tu les égales. Amicalement. Dominique Beucher

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